Le ratio de liquidité à court terme (ou LCR pour Liquidity coverage ratio, en anglais) permet de mesurer la capacité d’une institution financière à faire face à ses besoins de trésorerie à court terme.
Cet indicateur, introduit par les accords de Bâle III, vise à garantir qu’une banque dispose à tout moment de suffisamment de ressources liquides (notamment des liquidités mais aussi d’autres types d’actifs liquides comme des titres souverains) pour couvrir ses besoins de trésorerie sur une période de trente jours. Il complète le ratio structurel de liquidité à long terme (ou NSFR, pour Net Stable Funding Ratio), qui vise à assurer que les banques disposent de financements stables à long terme pour faire face à leurs obligations à long terme, bilan ou hors-bilan.
Le LCR est calculé en rapportant les actifs liquides de haute qualité (HQLA) immédiatement disponibles aux sorties nettes de trésorerie anticipées, telles que les retraits de clients, le remboursement de dettes ou d'autres engagements à court terme. La norme impose que ce ratio soit supérieur ou égal à 100%, ce qui signifie que les actifs liquides doivent couvrir ou excéder les sorties potentielles nettes de trésorerie.
Par exemple, si une banque anticipe 640 millions d’euros de sorties de trésorerie sur trente jours et dispose de 800 millions d’euros en actifs liquides, son LCR sera de 125%, respectant largement les exigences réglementaires. Un ratio de liquidité élevé indique une meilleure capacité de l’établissement bancaire à couvrir les besoins de trésorerie à court terme, tandis qu’un LCR faible pourrait signaler une vulnérabilité en cas de choc affectant la liquidité.