Perspectives d'investissement

Perspectives d'investissement 2025 : un monde en rotation

Xavier Baraton, Directeur des investissements, HSBC Asset Management - 


Temps de lecture : 6 min

Avant-propos

L’année 2024 a été marquée par des évolutions positives, à savoir la désinflation*, une croissance résiliente et l’amélioration des bénéfices des entreprises. Grâce à ces facteurs, les banques centrales ont pu changer de cap en initiant un cycle mondial de baisse des taux d’intérêt au second semestre. Toutefois, compte tenu des inquiétudes suscitées par l’inflation, nous ne pensons pas que l’environnement de la décennie 2010, marqué par une inflation faible, puisse réapparaître. Nous estimons plutôt que l’inflation s’établira entre 2 à 3 % dans la plupart des grandes économies et que les cycles de baisse des taux seront peu prononcés aux États-Unis et en Europe.

 

*Baisse de l’inflation qui reste néanmoins positive.

 

 

Les taux de croissance des pays développés devraient converger. L’économie montre des signes de ralentissement aux États-Unis et « l’exceptionnalisme » américain qui a caractérisé l’économie mondiale depuis la crise sanitaire pourrait commencer à s’estomper. L’Europe est sur la voie de la reprise, mais la croissance reste atone. En revanche, l’Asie et les pays « frontières » (pré-émergents) devraient enregistrer des taux de croissance plus élevés, à la faveur des mesures de soutien des autorités chinoises et du rôle confirmé de l’Inde en tant que locomotive de la croissance mondiale.

 

En matière d’investissement, l’année 2025 devrait être marquée par une volatilité* accrue et des politiques de plus en plus incertaines. Selon nous, les risques ne doivent pas être sous-estimés. Les marchés se montrent actuellement optimistes en misant sur des baisses d’impôts, une déréglementation généralisée, et leur impact attendu sur les perspectives de bénéfices. En revanche, ce que les valorisations de marché n’intègrent pas, c’est un scénario de hausse des taux à long terme et de diminution des échanges commerciaux à l’échelle mondiale, qui pourrait finir par peser sur les fondamentaux** des entreprises.

 

*Ampleur des variations de valorisation des actifs financiers. 

**Ensemble des données permettant d'analyser le potentiel d'une entreprise et d'en établir la valeur intrinsèque.

 

 

En termes d’allocations, les actifs présentant des valorisations durablement élevées sont probablement les plus vulnérables et cela augure une modification sensible du « leadership de marché ». Certains segments jusqu’ici délaissés, comme les actions décotées (« value »), les petites capitalisations et les actifs des marchés émergents, pourraient regagner du terrain. Cette « grande rotation » témoigne de la nécessité de se concentrer sur les fondamentaux à l’échelon local et de faire preuve de souplesse accrue en matière d’approche d’investissement.

 

Les marchés émergents offrent par exemple d’excellentes opportunités de diversification. Comme nombre de ces marchés restent sous-évalués et sous-représentés dans les allocations, toute évolution positive pourrait entraîner des réactions marquées de la part des investisseurs internationaux. La sélectivité reste toutefois de mise car divers risques comme l’appréciation du dollar américain, la hausse des taux d’intérêt et les incertitudes géopolitiques pourraient peser sur le sentiment du marché. 

 

Dans ce contexte des classes d’actifs alternatives, telles que la dette privée*, devraient constituer des sources précieuses de diversification et de résilience dans le cadre d’une allocation globale.

 

*Financement des entreprises par des investisseurs institutionnels (notamment des sociétés de gestion).

Perspectives macro-économiques

A l’aube de cette année 2025, les incertitudes croissantes entourant les futures politiques des États, les mesures protectionnistes et les tensions géopolitiques laissent augurer une économie mondiale plus volatile et plus fragmentée.

 

Nous avons en toile de fond un « monde multipolaire », dans lequel des blocs régionaux sont en concurrence sur le plan commercial. Pour les investisseurs, la conséquence la plus directe est un environnement marqué par une inflation plus élevée et à l’évolution imprévisible. Compte tenu de la relocalisation des chaînes d’approvisionnement, les appareils productifs pourraient se réorienter vers des régions où les coûts sont potentiellement plus élevés. D’autre part, une moindre coopération internationale en matière de sécurité obligera les États à accroître leurs dépenses de défense, ce qui accentuera les pressions sur les finances publiques. Quant aux tensions géopolitiques, elles pourraient entraîner des répercussions sur les marchés des matières premières.

 

Une inflation structurellement plus élevée entraîne certaines difficultés, notamment pour les banques centrales dont le cycle d’assouplissement (baisses de taux) pourrait être plus limité. Ce qui pourrait peser sur la croissance et sur les bénéfices.

 

Au niveau mondial, les trajectoires de croissance évoluent également. La croissance américaine ralentit et devrait encore se tasser en 2025, ce qui présage la fin potentielle de son « exceptionnalisme » postpandémie. Bien que les risques d’un ralentissement économique au cours des 12 prochains mois aient récemment diminué, l’optimisme apparu récemment (sous l’effet conjugué des anticipations de baisses d’impôts et de la déréglementation promue par la future administration américaine) coexiste avec des inquiétudes suscitées par le niveau élevé des valorisations. 

 

Parallèlement, la faiblesse de la croissance de la productivité et l’atonie du secteur manufacturier freinent le rebond de l’Europe, dont les économies restent « au ralenti ».

 

La situation des marchés émergents et frontières (pré-émergents) est différente du fait d’une dépendance moins affirmée qu’historiquement à l’égard de l’économie et de la politique monétaire des États-Unis. La prime de croissance des marchés émergents (surplus de croissance par rapport aux pays développés) devrait également augmenter, un scénario qui entraîne généralement une surperformance des actifs de ces marchés. Les décotes de valorisation de ces marchés constituent un soutien supplémentaire, malgré certains risques connus tels que la possible appréciation du dollar et la dépendance à l’égard des mesures de relance de la Chine.

 

Compte tenu de l’impact probable des tensions géopolitiques sur les hypothèses relatives à la croissance, aux bénéfices des entreprises et aux perspectives d’inflation, la volatilité (propension aux variations de valorisation) des marchés pourrait facilement s’accroître et rendre les segments les plus onéreux du marché vulnérables. Selon nous, les actifs alternatifs (différents des classes d’actifs traditionnelles telles que actions, obligations, liquidités, …) constituent une source essentielle de diversification. Dans la mesure où les corrélations entre les performances des pays s’estompent, une gestion active* vis-à-vis des allocations géographiques pourrait constituer une bonne approche dans le contexte des « rotations du marché » qui se profilent.

 

*Gestion active : visant à surperformer le marché.

Scénarios possibles

Plusieurs scénarios macroéconomiques pourraient se dessiner en fonction des différents degrés de mise en œuvre des politiques budgétaires et commerciales.

 

Notre scénario central table sur une croissance mondiale modérée et des craintes inflationnistes persistantes, qui pourraient se traduire par des baisses de taux modérées de la part des banques centrales. Cela coïnciderait avec une évolution modérée des politiques commerciales et des tensions géopolitiques. Aux États-Unis, ce scénario impliquerait des droits de douane ciblés et des baisses d’impôts de la part de la nouvelle administration américaine.

 

Dans cette hypothèse, les marchés pourraient rester globalement stables, les pays émergents et développés enregistrant une croissance régulière. Les actions américaines pourraient continuer à progresser, malgré des valorisations élevées et leur sensibilité aux taux d’intérêt. 

 

Sur fond de stabilisation de la croissance et d’inflation maîtrisée, nous pensons que les valeurs de grande qualité ont les meilleures chances de surperformer. Le sentiment actuel du marché reflète déjà ce scénario. 

 

Autre facteur de soutien, la modération de la croissance des salaires, qui accroît les marges bénéficiaires des entreprises. Les entreprises ont géré les coûts de main-d’œuvre en réduisant les heures de travail plutôt qu’en procédant à des licenciements, ce qui leur a permis de maintenir leur rentabilité malgré les tensions sur le marché du travail. Cette résilience a contribué au maintien des bénéfices des entreprises, à l’optimisme des marchés et, en fin de compte, à un scénario « d’atterrissage en douceur* ».

 

*Atterrissage en douceur : ralentissement progressif de l’économie non suivi d'une récession.

 

Nous tablons donc sur une convergence de la croissance du PIB (Produit Intérieur Brut) et des bénéfices dans les pays développés, ce qui devrait accroître le potentiel de performance des marchés financiers hors États-Unis. Les segments délaissés des marchés actions mondiaux, comme les actions décotées (« value »), auront donc l’occasion de rattraper leur retard. 

 

A la faveur de valorisations favorables, les pays émergents, dont la croissance sera plus soutenue - en particulier ceux qui sont les moins dépendants des exportations vers les Etats-Unis -, présentent un potentiel de surperformance.

 

Autre scénario possible, celui marqué par des politiques budgétaires et commerciales plus agressives, entraînant des bouleversements géopolitiques plus importants. Ce scénario stimulerait probablement la croissance américaine à court terme grâce aux mesures de relance budgétaire, mais il pourrait aussi créer des pressions inflationnistes et imposer un resserrement de la politique monétaire. Les pays émergents et les économies exportatrices seraient alors mis à rude épreuve par la montée des tensions commerciales, notamment ceux fortement exposés à la demande américaine, comme le Mexique, le Canada et certains pays asiatiques. 

 

Dans ce scénario marqué par une inflation et des droits de douane élevés, les investisseurs pourraient chercher à se protéger en s’exposant aux matières premières et aux actifs liés à l’inflation, tandis que les actifs plus risqués souffriraient de l’escalade des tensions liées aux politiques commerciales.

Conséquences en matière d’investissement

Un cycle de baisse des taux peu marqué et une possible convergence des taux de croissance des économies mondiales pourraient entraîner une « rotation des marchés ».

 

Alors que les valorisations sont élevées aux États-Unis, la généralisation à l’ensemble des secteurs économiques de la croissance des bénéfices pourrait entraîner une rotation en faveur de secteurs délaissés susceptibles de bénéficier des nouvelles politiques, comme les secteurs financier et industriel.  

 

Les valeurs financières bénéficieraient notamment d’une tendance à la déréglementation et d’un rebond des fusions-acquisitions, tandis que certaines valeurs industrielles pourraient tirer parti de la mise en œuvre de droits de douane, en dépit de coûts plus élevés des facteurs de production. D'autre part, les entreprises ayant une moindre exposition à l’international resteraient protégées des effets des politiques commerciales, ce qui pourrait contribuer à la résilience récente constatée pour les petites capitalisations.

 

Nous savons également qu’historiquement les actions décotées (« value ») peuvent prendre le dessus sur les valeurs de croissance* dans un contexte caractérisé par une inflation plus élevée et par une croissance constante des bénéfices nominaux (hors inflation). Si la croissance se révèle plus équitablement répartie à l’échelle mondiale, les valorisations des marchés émergents et des marchés développés hors États-Unis pourraient alors en profiter.

 

*Valeur de croissance : entreprise dont les investisseurs attendent un taux de croissance très supérieur à la moyenne du marché  (par exemple : certaines valeurs du secteur des technologies).

 

 

C’est en Asie et dans les pays frontières (pré-émergents) que les taux de croissance économique devraient être les plus soutenus, et l’Inde devrait conserver son statut d’économie la plus dynamique au monde. Au-delà de l’Inde, le « monde multipolaire » permettra à de nombreuses économies asiatiques de tirer parti d’une réorganisation des voies commerciales mondiales sous l’effet de mesures de relocalisation de la production dans des pays amis (« friendshoring »). 

Bien que les pays émergents ne doivent pas être considérés comme un seul et même bloc en raison de situations individuelles très différentes, les perspectives du dollar américain auront un impact sur tous ces pays. Même en cas de simple ralentissement de la hausse du dollar américain, le potentiel des actifs émergents s’en trouverait renforcé.

 

Avec la pentification structurelle de la courbe des taux* qui se profile, les performances des obligations dépendront de plus en plus de la composante « revenu » plutôt que de l’appréciation du capital. Le reflux du risque d’inflation et les risques accrus sur la croissance en Europe plaident néanmoins en faveur des actifs obligataires dans cette région.

 

*Accroissement de l’écart entre les taux d'intérêt à court terme et les taux d'intérêt à long terme.

 

 

Un possible environnement de taux « durablement plus élevés » remet également en question le potentiel de couverture (protection) offert par les obligations d’État, qui a diminué. Ces tendances renforcent l’intérêt des actifs alternatifs comme la dette privée* et les actifs réels (Immobilier, infrastructures, certaines matières premières, …), ainsi que des » hedge funds » (fonds alternatifs), dont les performances sont décorrélées de celles des autres classes d’actifs.

 

*Financement des entreprises par des investisseurs institutionnels (notamment des sociétés de gestion).

Quelles seront les principales considérations à prendre en compte sur les marchés émergents en 2025 ?

Les baisses de taux de la Fed (Banque centrale américaine), les mesures de relance de la Chine et les décotes importantes de valorisation ont permis à de nombreuses classes d’actifs des pays émergents de connaître une année 2024 faste. Le contexte n’a pas beaucoup évolué à l’approche de 2025. La prime de croissance des marchés émergents (surplus de croissance par rapport aux pays développés) devrait encore augmenter, un scénario qui permet généralement aux actifs de ces marchés de surperformer. Ils restent toutefois délaissés et sous-représentés dans les portefeuilles des investisseurs internationaux, comme en témoignent la faiblesse des ratios cours/bénéfice (PER) et le niveau élevé des rendements réels (inflation déduite). 

 

Plusieurs risques majeurs expliquent l’hésitation des investisseurs. Tout d’abord, le caractère « durablement plus élevé » des taux d’intérêt américains, qui pourrait réduire l’attractivité des actifs internationaux offrant des rendements élevés et exercer des pressions haussières sur le dollar. Cette vigueur du billet vert pourrait entraîner des sorties de capitaux des pays émergents, en particulier si la croissance économique américaine venait à dépasser les attentes.

 

En outre, les autorités chinoises pourraient ne pas mettre en œuvre (ou pas en totalité) les mesures de relance promises, et la montée en puissance des politiques protectionnistes est susceptible de nuire au commerce mondial. D’autre part, l’incertitude entourant les politiques des États-Unis et de la Chine pourrait entamer la confiance des investisseurs. 

 

Il est donc nécessaire de mener des analyses approfondies avant d’investir dans les pays émergents, en raison des écarts de performance entre ces pays et des défis individuels qu’ils doivent relever. Le monde multipolaire et la recomposition de l’économie mondiale présentent des risques mais aussi des opportunités pour les pays émergents. L’ASEAN (Asie du Sud-Est), par exemple, une région qui enregistre déjà une croissance rapide, pourrait largement bénéficier des tensions accrues entre les États-Unis et la Chine, dans un contexte de relocalisation de la production dans des pays amis. 

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