Le principe des trimestres et de la retraite à taux plein

Le décompte des trimestres constitue un élément capital pour l’évaluation de votre retraite. Le calcul de votre pension dépend en effet du nombre de trimestres que vous aurez acquis tout au long de votre carrière. Vous devez ainsi connaître le nombre de vos trimestres nécessaires pour obtenir votre retraite à taux plein (sans décote) qui varie selon votre année de naissance.

Calcul de votre nombre de trimestres

Sur le principe, dès lors que vous travaillez et quel que soit votre statut, vous cotisez automatiquement pour votre future retraite. Cette cotisation prend la forme de prélèvements retenus sur votre salaire, visibles sur votre bulletin de paie sous la mention « retraite ».

Un fonctionnaire doit logiquement travailler 90 jours pour valider un trimestre.

Un salarié, un travailleur indépendant (artisan, commerçant, chef d’entreprise), un professionnel libéral (médecin, avocat, architecte, notaire...) doit, lui, avoir gagné l’équivalent de 150 heures payées au Smic brut fixé au 1er janvier (le salaire minimum peut être revalorisé en cours d’année) pour valider un trimestre. Soit 1 747,50€ brut en 2024.

À titre d’exemple, un salarié qui aura gagné plus de 6 990€ bruts au cours de l’année 2024 validera 4 trimestres, qu’il ait perçu ce salaire en quelques jours ou en plusieurs mois. Un salarié qui, en revanche, aura gagné 5 242,50€ en 2024 ne validera que 3 trimestres.

Que ce soit dans le secteur public ou privé, il n’est pas possible de valider plus de 4 trimestres par an.

Découvrez ci-dessous le nombre de trimestres d’assurance exigés pour avoir droit à une retraite à taux plein (sans décote), en fonction de votre année de naissance.

_{Source service-public.fr : pour en savoir plus, cliquez ici}

Si lors de votre départ en retraite, vous n’avez pas validé le nombre de trimestres requis et que vous décidez malgré tout de demander votre pension, le taux de calcul de votre retraite sera diminué de manière définitive (jusqu’à votre décès).

C’est ce qu’on appelle la décote.

Certaines périodes où vous n’avez pas travaillé peuvent également donner droit à des validations de trimestres ; il s’agit des trimestres dits assimilés. Différents cas de figure existent :

• maladie, accident du travail, maladie professionnelle 
• maternité
  
• service national
  
• invalidité
  
• stage de formation professionnelle
  
• inscription sur la liste des sportifs de haut niveau (depuis 2012)
  
• chômage (dans ce cas, un trimestre sera ainsi validé tous les 50 jours de chômage indemnisé, dans la limite de 4 trimestres par an)
  
• chômage partiel (un trimestre tous les 50 jours indemnisés)
  

La législation actuelle permet en outre de valider des trimestres supplémentaires dans certaines situations particulières :

• si vous avez eu ou élevé des enfants
• si vous avez élevé un enfant handicapé
  
• si vous avez eu à votre charge un adulte handicapé
• si vous avez pris un congé parental
• si vous cumulez des points sur votre compte prévention pénibilité.